Vivre la vie de sa Maîtresse

Vivre la vie de sa maitresse,
Apprentissage et réussite de la vraie servitude masculine.

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Qu’elle soit la Maîtresse de maison, sa Mère, sa Sœur, l’une de ses Filles, la Bonne ou la jeune Fille au pair, la Femme qui préside au destin de l’esclave doit être omniprésente dans son esprit et dans ses pensées de chaque instant, même (et surtout !) quand il est au repos.

Il va de soi que l’esclave doit épouser toutes les idées de sa Maîtresse, et ce dès le début de son asservissement. Un esclave qui votait communiste ou écologiste, par exemple, en entrant au service d’une Femme ayant des idées proches de celles du Front National ou des néo-fascistes, doit réviser totalement son système de pensée. Il doit admettre que les idées de sa Maîtresse sont les seules justes et raisonnables. Il doit s’exercer à les comprendre et à les défendre en public avec chaleur et véhémence. Bien sûr, il doit voter comme Elle et se montrer fier de doubler le bulletin de vote de celle à qui il appartient corps et âme.

Ce qui est vrai pour la politique doit le devenir pour toutes les opinions de l’esclave, y compris celles qui ont le moins d’importance : les goûts culinaires (le soumis doit être heureux de manger les restes de ce qu’a aimé sa Maîtresse), les animaux domestiques (si auparavant, il détestait les chiens d’appartement, par exemple, l’esclave doit pourtant apprécier comme un vrai privilège d’avoir à s’occuper, nourrir et promener la petite caniche de celle à qui il appartient, même si elle se montre hargneuse envers lui et capricieuse), les préférences littéraires ou artistiques, les couleurs, etc.

Certes, dans certains cas bien précis, la Maîtresse doit encourager les goûts personnels de son esclave. Par exemple, s’il aime certains auteurs gynarchistes (Sacher-Masoch, Aline d’Arbrant, etc.) ou certains romans sado-masochistes où la Femme domine, il ne faut pas l’empêcher de s’adonner de temps en temps à ces saines lectures. Mais il faut avant tout modeler au féminin son esprit fragile et malléable. Il faut qu’il s’intéresse en priorité aux problèmes de la Femme et/ou de la jeune Fille (de celle qu’il sert mais aussi de toutes les autres) et qu’il partage ses goûts artistiques. Une Maîtresse, même hétérosexuelle, aura à coeur de plonger son esclave dans la littérature saphique. Son mâle y gagnera en modestie, en humilité et développera une meilleure compréhension féministe du monde.

Certains ouvrages peuvent avec succès être imposés comme “Bible” au soumis. Le choix sera fait naturellement en fonction des goûts personnels de la Maîtresse et sera susceptible d’être modifié à tout moment (quand l’esclave l’aura bien appris par coeur et assimilé, par exemple) mais nous nous permettons cependant de suggérer quelques titres : le S.C.U.M. manifesto de Valérie Solanas, le Petit Dictionnaire de la domination et du sadisme des Femmes, de Marie-France Le Fel, le présent ouvrage, etc.

Reste le problème posé par la Maîtresse qui a délégué à une autre Femme ses pouvoirs sur son esclave . Vers laquelle des deux Femmes dont il dépend le soumis doit-il faire tendre ses pensées ? Il y a donc trois possibilités :

a) ordonner à l’esclave de diriger ses pensées totalement vers celle à qui on lui a ordonné d’obéir, définitivement ou temporairement, même s’il s’est donné volontairement à une autre, (ceci demande parfois un assez long dressage de la part de la nouvelle Maîtresse et oblige de modifier le système de pensées de l’esclave à chaque transfert),

b) lui laisser garder, au contraire, toute son adoration pour sa Première Maîtresse, même s’il doit-être soumis pour une longue période à une autre Femme, (c’est une solution plus simple mais qui présente l’inconvénient de ne pas mettre sa supérieure hiérarchique immédiate au premier plan des pensées du mâle avec les risques de travail bâclé que cela implique, mais c’est en revanche la solution que choisissent à juste raison les Maîtresses ayant aussi une soumise ou une domestique appointée),

c) soumettre l’esclave à une hiérarchie de goûts, d’opinions et de pensées dans laquelle, bien sûr, ses propres goûts, opinions et pensées seront ravalés au tout dernier rang (ainsi, avant de penser ou d’agir, le soumis doit-il vérifier si son état d’esprit est bien conforme à celui que souhaitent, dans l’ordre, sa Première Maîtresse, sa Maîtresse temporaire ou déléguée, l’Amie, la Fille ou même l’animal domestique de la maison).

Malgré la confusion que cette dernière solution entraîne souvent dans l’esprit rudimentaire du mâle asservi, c’est pourtant celle qui nous semble préférable. L’esclave doit avoir un système de valeurs hiérarchisées dont ses propres valeurs sont bien sûr exclues et qui doit être à l’image de la hiérarchie domestique instituée par la Maîtresse de maison. Plus l’échelle hiérarchique à laquelle le mâle soumis participe (et dont il est généralement le dernier échelon) est complexe et plus son cerveau fruste est embarrassé de données diverses qui doivent accaparer sa grossière organisation mentale. Le soumis peut utiliser ses fréquentes périodes d’inactivité cérébrale (pendant ses temps de repos et, chez certains soumis plus intelligents, pendant l’exécution mécanique de certaines tâches simples qu’on lui a confiées) à l’analyse méthodique des systèmes de valeurs féminins qu’il doit intérioriser et mettre en pratique aussi bien dans sa vie sociale (même si elle est parfois réduite à l’environnement immédiat de sa Maîtresse) que dans son élémentaire vie intérieure. Ainsi, à notre idée, l’esclave qui a la chance d’avoir un important entourage féminin dominant (constitué en général des filles, amies, amantes, voisines, servantes éventuelles et animaux domestiques femelles de sa Maîtresse) peut avec bonheur consacrer la majeure partie (sinon la totalité) de sa modeste activité cérébrale à l’organisation et à la compréhension des goûts variés et de toutes les idées personnelles de celles qu’il a pour destin de servir.

Au-delà des idées de sa Maîtresse qu’il doit impérativement faire siennes, de ses goûts qu’il doit adopter, de la psychologie féminine dont il doit se pénétrer au mieux, le mâle doit également s’intégrer dans la vie quotidienne de celle à qui il appartient et au bonheur duquel il est voué. En sa présence, comme en son absence, et que lui-même soit au repos ou en train de travailler pour elle, l’esclave doit se plonger dans la vie que mène sa Maîtresse, que celle-ci se trouve en face de lui, à côté de lui, ou ailleurs.

Les goûts et les idées du mâle, nous l’avons vu plus haut, ne sont pas inexistants, ils doivent simplement être en parfaite adéquation avec les goûts et les idées de sa Maîtresse. Il n’en est pas exactement de même pour ses sensations. Il est nécessaire que l’esclave comprenne bien que ses propres sensations, comme ses sentiments, bien qu’indubitablement réels, ne présentent cependant aucun intérêt pour personne, pas même pour lui-même. Si l’on met à part sa légitime fierté de son état de serviteur total de la Femme et son adoration sans borne pour celle qu’il sert, ses éventuels autres sentiments sont tout-à-fait négligeables. Ses sensations sont bien sûr plus nombreuses et variées mais, par contre, très superficielles, généralement négatives et en aucun cas digne de la moindre attention de la part de qui que ce soit. En effet, on imagine mal une Femme s’intéresser le moins du monde à la migraine de son soumis, attrapée suite à deux heures non-stop d’usage de l’aspirateur, à l’inquiétude qu’il semble avoir pour le repas de luxe qu’il doit préparer et servir impeccablement le soir à quelques jeunes femmes exigeantes et affamées, à la mélancolie qui transparaît sur ses traits chaque fois qu’elle le punit pour travail mal fait, ou encore aux petits cris de douleur avec lequel il ponctue les petits coups de cravache pédagogiques qu’elle lui distribue parfois. Non, les sensations habituelles d’un mâle asservi, fatigue, douleur, contrariété, inquiétude, etc., ne sont même pas dignes d’être seulement mentionnées à la Maîtresse et l’esclave lui-même n’a aucun intérêt ni satisfaction à s’y appesantir. Il doit donc s’efforcer à tout moment de substituer à ses propres sensations celles qu’est en train d’éprouver la Femme à qui il appartient.

En présence de sa Maîtresse, tout naturellement, s’il peut (sans danger pour le travail qu’il est éventuellement en train d’exécuter pour elle) porter ses pensées vers elle, l’esclave doit se fondre dans les sensations ou les sentiments qu’elle est probablement en train de ressentir. S’il la voit réfléchir, il doit concentrer son esprit sur la raison supposée de sa réflexion, s’il la surprend en train de sourire, il doit se pénétrer lui aussi de satisfaction, si elle joue sur son ordinateur ou son minitel, il doit s’imaginer y jouant lui-même, même s’il est en train de frotter le parquet à genoux, si elle se caresse sensuellement ou est tout simplement en pleine activité érotique, il doit mentalement éprouver un plaisir sexuel intense, même s’il est pendu par les bras à une croix de Saint-André, devant elle ou dans la cave.

Hors de sa présence, quand la Maîtresse se trouve dans une autre pièce ou carrément absente de son domicile, l’adéquation servile de l’esclave aux sensations de sa Maîtresse est un peu plus difficile car il doit imaginer ce qu’elle est en train de ressentir. Un bon comportement d’esclave, dans ces cas-là, est d’extrapoler le moins possible, de rester au plus près des réalités, de faire des hypothèses sérieuses et crédibles. Par exemple, même enfermé dans l’obscurité de son placard ou de sa niche, le soumis peut, grâce à sa propre faim commençant à le tenailler, deviner qu’il est l’heure du repas et que sa Maîtresse est sans doute attablée au restaurant avec quelque amie et en train de déguster son plat préféré. A certaines heures de la nuit, il doit supposer qu’elle est en train de faire l’amour avec quelque nouvelle connaissance ou en train de s’éclater ici et là avec une de ses relations. Autant de projections imaginaires mais plausibles qui le rapprochent de sa Maîtresse tout en l’aidant à supporter sa solitude passagère et à apprécier le néant dans lequel, grâce à elle, il n’est pas.

Bien sûr, en cas de blessure, maladie ou indisposition de sa Maîtresse, certaines dispositions plus douloureuses et physiques peuvent être appliquées au mâle asservi. Il est parfaitement compréhensible qu’une Femme souffrante veuille que son esclave partage RÉELLEMENT ses souffrances et ne se contente pas de les imaginer et/ou de s’en rapprocher mentalement. Certaines pratiques inspirées de la couvade sont devenues maintenant monnaie courante dans le milieu gynarchiste (tampon anal douloureux posé au soumis pendant les règles, pinces aux seins appliquées lors d’un rhume, par exemple, et caetera).

En tout état de cause, toutes ces louables pratiques et cette souhaitable détermination de l’esclave à vivre perpétuellement la vie de celle à qui, corps et âme, il appartient ont non seulement de louables conséquences sur la psychologie et l’efficacité du soumis, mais encore un effet indiscutablement heureux sur la bonne humeur et la joie de vivre de la Maîtresse.

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Publié dans : News

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